Marathon du Beaujolais Nouveau….. Né« Natif
de Villefranche-sur-Saône, le Marathon du Beaujolais Nouveau est une épreuve
qui me tient à cœur et à laquelle, depuis plusieurs années, je
voulais participer. Mais, pour différentes raisons, je n’avais
jamais, jusqu’alors, eu la joie d’en prendre le départ. Ce fut
chose faite ce samedi 17 novembre 2007,
même si… une nouvelle fois, un événement particulier a bien
failli repousser à l’édition 2008 ma première participation ».
« Pour
cette épreuve, je n’avais pas suivi d’entraînement spécial, comme
pour toutes mes courses précédentes… impératifs familiaux et
professionnels obligent. J’ai simplement conservé mon rythme habituel
de 4 à 5 sorties par semaine : quatre d’une heure environ et une
de deux heures minimum, en prenant soin de profiter du relief pour
travailler un peu en puissance. Malgré mon côté ‘’performeur-rêveur‘’,
je suis conscient que cette préparation ne me permet pas de faire
‘’péter le chrono‘’ sur marathon, surtout sur celui-ci, réputé
costaud. Mais cela suffit à mon plaisir. L’essentiel est donc à portée
de mains...heu, de foulées...et pas San-Priotes cette fois-ci ». « Ce
matin de novembre, le premier chiffre à retenir est « Une
fois le dossard récupéré, les coureurs sont acheminés par cars à
Fleurie, lieu de départ de « Les Mizuno soigneusement lassés, les gants bien enfilés et le portable logé dans ma poche arrière (petit indice ! j’y reviendrai), je me noie au milieu de l’énorme troupeau de galériens du bitume qui rejoignent la ligne de départ où nous attend un groupe de pom-pom girls… pour un échauffement collectif en musique ». « Il
est 10h30 précises, lorsque le départ est donné, et tous s’élancent
pour une perf ou simplement pour finir, sur un parcours vallonné ( « Nous
nous dirigeons plein sud, tels les oiseaux migrateurs, un peu moins
rapidement qu’eux je dois l’avouer, et je me régale des couleurs
rougeoyantes qu’offre la vigne à cette époque. Face à ce spectacle,
la température, tout juste positive, n’a plus d’importance, et les
côtes qui s’enchaînent n’existent pas. Je me prends même à
fermer les yeux afin d’apprécier au maximum ces moments uniques. Et là,
certaines paroles captées, de-ci de-là, me ramènent encore une
fois à penser à vous : ‘’Que c’est beau… Qu’est ce
qu’on est bien !‘’. Roland aurait-il des disciples même ici ? ». « Les
villages se succèdent : Lancié, Corcelles-en-Beaujolais et son château
qui abrite le premier ravitaillement, puis Pizay. Cela fait déjà une
heure que je cours. Je suis un peu en avance sur l’objectif. Tout va
bien. Les côtes sont une formalité, le rythme est régulier, c’est
le pied avec les miens (de pieds). Cercié apparaît, puis Saint-Lager…
Tout est conforme à ce que j’espérais. Les encouragements fusent de
la part du public nombreux. Les groupes de coureurs sont maintenant
clairement formés. Au terme de la deuxième heure de course, les
premiers rictus apparaissent sur certains visages. Pour ma part, je suis
pile dans la cible en clôturant le 26°km en 2h00 tout juste ». « Passé
le château de Laye, nous arrivons au fatidique mur du 30°km, et là
mon ciel commence à s’assombrir. Ma foulée aérienne perd de
l’altitude, les côtes se raidissent et mes cuisses se raffermissent
dangereusement. Les crampes me guettent, je ne les avais pourtant pas
conviées. Malgré l’absorption d’eau et de sucre, elles
s’accrochent et n’ont pas l’intention d’aller voir ailleurs si
j’y suis. Au 33°km, je m’effondre sur le bas côté... les
ischios-jambiers complètement tétanisés. Je dois mon salut, comme
souvent dans notre sport, à l’aide précieuse des spectateurs et des
suiveurs qui me permettent de me désaltérer et qui m’aident à
mettre mes jambes en tension pour pouvoir repartir après plusieurs
minutes sur le dos. Le ravitaillement du 34°km m’apparaît, dans ces
conditions comme une terre promise, d’autant plus que sont présents
deux kinésithérapeutes qui semblent m’attendre, à croire que
l’histoire était déjà écrite ». « Quelques
minutes plus tard, je repars clopin-clopant, dans le but de rejoindre
l’arrivée en limitant « Je
ne peux m’empêcher d’être déçu à la vue de mon chrono, puis je
finis par être satisfait de ma course quand je prends connaissance de
mon classement : 231°. Cette épreuve a été dure pour tout le
monde, même pour les cadors. Cyril Mulot s’impose en 2h38, Pasteur
Nyabenda termine 4° en 2h44 (pour un record personnel sur la distance
de 2h13) et « Le
portable, dont je ne me suis pas séparé, durant la course, n’a pas
sonné... Alors, ‘’quelle idée‘’ me direz-vous de s’équiper
de la sorte pour un marathon ! Même en 2007, on peut bien être
injoignable quelques heures ! Et
bien, ce n’était pas mon cas... Pour
moi, désormais,
les chiffres
les « Pour
revenir à mes impressions concernant cette course, vous aurez compris,
que je ne trouve rien à lui reprocher. L’organisation est ‘’au
poil‘’, le parcours merveilleux, et l’esprit en totale adéquation
avec ce qui nous tient à cœur au JOCEL. Il serait judicieux d’y
penser lors de la constitution du planning 2008. En attendant :
sportez-vous bien ! ». |