Mon
marathon des Nuits Blanches
4h
04 … à Saint Pétersbourg… après 18 ans d’absence Pour
le petit groupe de Français que nous étions, tout s’accéléra et se
compliqua… il nous fallait, de toute urgence, retirer nos dossards…
Notre accompagnateur-interprète, après quelques recherches auprès
de son agence, réussit à trouver l’adresse du siège de cette compétition.
Mais nullement concerné par l’événement, il partit vivre sa vie, nous
laissant… livrés à nous mêmes. Bien groupés, par souci d’efficacité,
nous nous mettons à la recherche d’un gymnase que nous dénichons, au
bout de 45 minutes, et après maintes demandes de renseignements. Et
là … Comment dire ? Non, nous ne nous sommes pas trompés… Nous
sommes bien au retrait des dossards d’un marathon international !
Dans ledit gymnase, qui aurait besoin d’un bon coup de rénovation,
se trouvent : un mini
stand de chaussures, shorts et tee shirts, un
autre de ventes d’affiches, une
table pour les inscriptions et une
autre pour le retrait des dossards… sans oublier la présence d’un médecin
qui doit certifier et parapher le bulletin d’engagement au vu d’un
certificat de moins d’un mois pour les locaux et, plus prosaïquement,
sur présentation du contrat d’Europe Assistance pour les étrangers.
Nous nous inquiétons du nombre des participants : nous
serions environ 600 ! (vous avez bien lu, je n’ai oublié ni un,
ni deux zéros). La surprise passée, nous tombons morts de rire, ce qui
ne nous empêche nullement de remplir nos bulletins d’inscription dans
notre alphabet… qu’un intellectuel traduira en cyrillique (l’alphabet
slave que l’on attribue à Clément de Bulgarie et qui daterait de la
fin du 9° siècle). Cela fait, une brave dame nous distribue notre
dossard ainsi que -pour les étrangers- notre diplôme de participation.
Y’a pas à dire, l’artisanat russe a toujours beaucoup de charme...
qu’à cela ne tienne, une nouvelle partie de rigolade avec la
distribution des tenues : un débardeur bleu pour les 7 coureurs et
un maillot blanc pour les 25 membres du groupe, le tout
estampillé France, en cyrillique, dans le dos. Redevenant
sérieux, nous décidons de repérer le parcours : départ devant le
musée de l'Ermitage, arrivée au même endroit , après avoir fait un
grand 8 et franchi une vingtaine de ponts. Aucune affiche sur le marathon,
aucune publicité, aucun panneau d’indication du parcours… Je me dis
que le risque de se perdre est réel… alors je prévois de mettre dans
ma poche l’adresse de l’hôtel. Et,
vint le samedi 30 juin tant attendu… Le départ étant prévu à 17 h.,
nous quittons notre hôtel à 15 h., tous ensemble et à pied, dans une
fort joyeuse ambiance… notre maillot estampillé « France» fait
sensation. Le temps est très chaud, plus de 30 degrés… Et nous
arrivons devant le magnifique musée de l’Ermitage, sur une place
ENORME… du coup le nombre de participants parait encore plus
insignifiant. Tous les coureurs de notre équipe se regroupent sur la
ligne de départ… J'étais donc près de Didier et Thierry… près de
l’arche de départ, près de tout le monde d'ailleurs… le peloton ne
prenant pas beaucoup de place, c’est pourtant un départ commun pour le
10km et ce 18° Marathon
International… qui bénéficie de la présence d’une grosse délégation
d’Italiens et de plusieurs groupes de Français. La distinction des
coureurs du 10 et du marathon se fait à la couleur du numéro de dossard
et à une puce pour les marathoniens (un bout de plastic jaune) accroché
au lacet. Le
top départ donné, préoccupation principale ne pas se laisser embarquer
par la vitesse de ceux qui font le 10. On «s’élance» donc
tranquillement en profitant du spectacle. Nous resterons ainsi ensemble
avec Didier et Thierry pendant les 20 premiers km…. Je surveille mon
cardio. Nous passons au ravitaillement du 5 en Les
dix premiers km en Nous
passons le Au
30ème, j’en suis à 2 h Vers
le 38ème, première alerte, les mollets se contractent
anormalement. Ca devient dur. Il reste combien de palais à longer ?. Je
savais que la ligne droite de fin serait interminable. La route devient
vraiment pénible, pas de spectateurs, on est sur une voie rapide entre
les palais et le fleuve. C'est mortel, mortel… Je vois poindre au loin
l’Ermitage, et me demande si je n’ai pas loupé le panneau du 40ème…
Mais non, il est là juste après le passage d’une trémie. Au 40ème
je suis en 3 h Ma
médaille autour du cou, mon sac (avec ses pubs, sa banane et son jus
d’orange) à la main… je me pose sur une chaise et je bois ... Ce
n’est pas terrible, mais je suis content car j’ai eu de supers
sensations à la fin, ce qui est plutôt rare sur un marathon. Thierry
termine en 4 h 18 et Didier en 4 h 22…. De l’avis de tous les
concurrents présents dans le sas d’arrivée, le facteur météo a
induit une augmentation des temps d’environ 8% soit entre 15 et 20
minutes, ce qui ne manque pas de me réjouir. Dans
l’ensemble, le parcours, qui nous permettait de voir des bâtiments
magnifiques, était roulant avec tout de même le passage de 20 ponts…
oui, oui... Mais, et c’est une grosse déception, nous n’avons pas pu
compter sur les encouragements de
Cela dit, j’ai mis un point d’honneur à répondre
« merci » en russe aux rares encouragements des autochtones…
en russe, en leur criant « pasiba »... Mais oui, merci se dit « pasiba
». Votre Lulu Préféré |