Hallo...
Ween, ici...
trouille Petite
galère... pour
soirée d’enfer Il n’y eut ni gargouille, ni grenouille, seulement un peu d’eau qui mouille... Et encore, cette eau lourde ne me tomba sur la citrouille que dans le dernier kilomètre... alors, que pauvre nouille, m’exhibant comme une andouille, je me déhanchais tel l’arsouille qui s’épouille. En
ce lundi 31 octobre, il est vrai, j’avais décidé d’aller reluquer
les jupons-torchons des sorcières d’Halloween, à l’occasion du 1ier
marathon nocturne de Grenoble. Bien m’en prit... c’est déconfit
qu’en plein hallali j’ai fini... battant, quelle horreur, mon record
de lenteur. Cela
dit, si Paru-Vendu veut bien réorganiser, au pays de Stendhal, cette
farandole en rouge et noir, je me ferai un devoir
de retourner défier, les fumeroles des bagnoles qui hantent et
tourmentent le coeur de la préfecture
de l’Isère. C’est
à 19h et quelques minutes que le départ avait été donné Boulevard
Clémenceau. Au coup de pétard... je suis resté en rade, coincé
contre une balustrade. Non, je n’ai pas vraiment jailli comme ’’Le
Tigre’’... d’autant que, mon tube de Ventoline accroché au cou,
j’avais décidé de rester bien en dedans, du premier... au dernier mètre.
Et oui, par la grâce de Satan, je fais partie de ces énergumènes qui
soufflent comme une forge dès qu’ils appuient sur le champignon. Même
si j’en ris, asthmatique (et tac) je suis. C’est ainsi... Ce qui ne
m’empêche nullement de cavaler au devant... et au derrière... des
sorcières, des douairières et des belles étrangères... Si je crains
la pollution, je n’en ai pas moins des pulsions de trublion... Non,
non, c’est pas cochon. Un
premier virage à droite, un deuxième du même côté, 200m. à passer,
et me voici mis aux arrêts, bloqué par le rétrécissement d’une
chaussée à moitié bouffée par les travaux du futur tramway de Mon
bonheur se prolongera sur un peu plus de 4km, ensuite retour en ville
avec sa circulation. Au 10ème km, deuxième inhalation de
Ventoline. J’ai la respiration qui se mine (de rien). Pour ne pas péter
mes durites, je sacrifierai à ce rite... tous les 5km.
Qu’à cela ne tienne, le spectacle est presque partout avec des
tas de minots couverts d’oripeaux et des minettes aux yeux très
chouettes... Quant aux mamans... c’était
tentant .. pan-pan ratapan. Sataniques,
diaboliques, les Miss Hallowen riaient à pleines dents. Avenue
Beaumarchais, je me sens l’esprit libertin comme ledit écrivain. Rue
Aimé Pupin (je crois), un aller et retour dans le noir m’escagasse
vainqueur
me colle un tour dans Quelques
minutes plus tard, je retrouve le Bd Clemenceau. Hormis le gentil
Dimitri, personne d’autre ne m’a doublé. Mon honneur est sauf. Les
sorcières peuvent revoir leur magie noire. Pour moi, toutefois, restent
21 nouveaux kilomètres. Les fées cabossées n’ont pas fini de
m’emplumer, mais, et c’est un atout...
la route est dégagée. Les collègues qui s’alignaient sur le
21km en ont terminé. Poil au menton (car mal rasé) et coeur de lion,
je me retrouve d’ailleurs tout seul pour avaler les rives de l’Isère.
Un délice... Les ’’meuf’’ juchées sur des manches à balai
sont à mille lieues de mes pensées ».
Rue
Aimé Pupin, second arrêt pipi... dans le noir, je sors ma baguette
magique... ça n’a rien de bucolique... ni de tragique... Peu après,
sur la piste cyclable de l’avenue Perret, je me requinque même Mais,
enfer et damnation, ce que je n’attendais pas survient. Vers le 36°
km, un vent dément se met
à cracher des rafales infernales... Obligé de courir la bouche fermée,
je vais me laisser aller.. et me contenter d’une marche-course,
marche-course.. de rat crevé qui me fera perdre une trentaine de
minutes en 6 bornes... Hou, les cornes... Dans ces conditions, les
quelques gouttes d’eau qui mouille ne m’empêcheront pas, à
l’arrivée, de m’octroyer une accélération cornichon... puis, 10
mn plus tard, à l’abri du vent, d’ingurgiter, comme un couillon,
un bouillon de potirons. « Hallo...
Ween, Ici ... trouille »,
aujourd’hui, horribles fripouilles, c’est pour vous que je
gribouille cette bafouille d’arsouille.
Moralité : après avoir marché... faut savoir assumer. M.S. |