Jocelien ou Jocelienne du mois

 

 

Kamo Bouinoual

le   plus   costaud   d’entre   nous

 

« Non, tu n’as pas quelqu’un d’autre à voir ? Moi, tu sais, je n’aime pas trop que l’on me mette en avant. C’est vrai, je suis un peu timide. C’est ma nature… Mais, je suis bien dans mes baskets... Si tu veux interviewer un autre Jocelien, ou une Jocelienne, je n’y verrai aucune objection ».

C’est comme cela, à quelques mots près, que ma dernière rencontre avec l’ami Kamo Bouinoual a débuté. Pas évident… Mais, il est comme cela mon pote, notre pote... Alors, je lui ai parlé de ses enfants et notamment de Tim, 5 ans et demi.

Une bonne demi-heure plus tard, lorsque notre conversation s’est terminée, de minuscules perles de sueur illuminaient son front. « Oui - qu’il a cru nécessaire d’ajouter, comme pour s’excuser -  oui, c’est toujours comme ça. Lorsqu’il faut que je parle de moi… au bout d’un moment j’en transpire ».

Kamo… s’il ne s’était pas trompé de parcours, lors de la Montromanaise , il aurait remporté l’édition 2008 de notre Chalenge interne, alors qu’il ne se classe que… troisième. Cela dit, parmi les mecs du Jocel, c’est lui qui, cette année, aux classements ‘scratch’, moissonna les meilleures places : 6ème aux 32Km de l’Arbresle, 12ème au Trail de Simandres, 8ème aux 30Km de Jogg’îles. Lui aussi qui en 2005, et toujours en scratch s’offrit trois podiums… mais il n’était pas au club… 2005, une année au cours de laquelle il essuya sa plus ‘belle’ défaillance : « C’était au marathon d’Annecy, j’étais parti pour faire 2h35 - 2h37… jusqu’au 30ème, passé en 1h50, c’était bon, mais à partir du 31ème je me suis effondré… un peu plus de 1h10 pour faire les 11 dernières bornes… en marchant 12 ou 13 fois… Un sacré souvenir ! ».

Il n’en demeure pas moins que c’est un costaud, notre Kamo… Un garçon qui en dépit de son naturel effacé, sait se faire violence, sait souffrir… L’état dans lequel il termina les 30 bornes de Jogg’îles, le prouva largement si besoin était. Lui, qui ne descendit jamais sous les 3mn aux 1000 mètres , possède, il est vrai, de bien jolis chronos : 33mn09s aux 10Km, 1h15mn au semi, 2h42mn au marathon (2005 à Lyon) juste avant qu’une pubalgie ne le stoppe… et le conduise au Jocel, en janvier 2006. « Pourquoi le Jocel ? D’une part, parce que l’un de mes meilleurs amis, Camille Heidet, qui travaille avec moi à la DDE , me l’a présenté comme un club idyllique. D’autre part, parce que son site Internet, l’un des plus sympas que je connaisse, m’a convaincu. Un point, qui peut paraître insignifiant, a été déterminant : le trombinoscope… le fait de voir des visages et de pouvoir y mettre un nom est très attachant et cela met en confiance. Je me suis dit, que des garçons et des filles qui s’affichent ainsi n’ont rien à cacher… pour moi, c’est énorme ».

Timide, Kamo Bouinoual est néanmoins un personnage à multiples facettes. Ainsi, sur le plan physique, la barbiche très noire qu’il porte au dessous du menton attire tous les regards… Ainsi, au niveau de la philosophie personnelle : « Je tiens à ce que l’on me considère, non pas pour ce que je fais, mais pour ce que je suis. Je suis un homme qui marche à l’amitié, à la confiance… Alors, le Jocel me convient parfaitement. Je ne peux pas participer souvent aux entraînements, mais je sais que l’on ne m’en veut pas. Personne ne met la pression et les animations extra-sportives, auxquelles je me fais un devoir de participer, sont merveilleusement chaleureuses. Il n’y a pas de prises de têtes, pas d’arbitraire mais beaucoup d’amitié et de joie de vivre… Je le dis sans détours : il faut que le Jocel reste tel qu’il est ».

Et bien, et bien, il m’en aurait fait rougir mon pote, alors on a un peu changé de sujet et reparlé famille… - de ses deux enfants : Cora, l’aînée, 19 ans et Tim, le bout-de-choux, 5 ans et demi - de son épouse Sam « avec laquelle je partage deux passions sportives : le snowboard l’hiver et le surf l’été ».

Son premier objectif en 2009 : apporter toute sa participation à l’organisation des Foulées San-Priotes. « Pour une telle manifestation, on se doit d’être présent et actif à 200%. J’y serai par devoir et par plaisir ».

Au fait, ce jour-là  --c’est le 15 février, ne l’oubliez pas--  faudra se débrouiller pour faire en sorte que Kamo apporte sa guitare… Il veut bien, mais à condition de ne pas être seul. Alors, il y a deux autres guitaristes qu’il nous faudra prendre par la peau des fesses : Michel Bourgeay et… Roland Panetta, notre bon président…

Allez, tous au boulot. Pour Kamo, il le faut.