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Week-end
touristique à Lyon |
Vous venez de loin et vous ne connaissez pas Lyon. Pourquoi ne pas pas
profiter de votre participation aux Foulées San-Priotes pour
visiter cette cité dont un secteur important a été classé au
Patrimoine de l'UNESCO en 1998. LYON est la ville où coulent trois
fleuves: le Rhône, la Saône et le "Beaujolais". Il y a deux
collines, celle qui travaille se nomme la Croix-Rousse et celle qui
prie, Fourvière. Au pied de cette dernière se blottit le quartier
Renaissance que l'on nomme aussi "Vieux-Lyon". N'hésitez pas en à
pousser les portes des maisons pour contempler les typiques traboules qui restent
accessibles au public
pendant la journée (voir le lien qui vous en donnera la liste en fin
d'article).
De nos jours, c'est une ville qui a acquis une
réputation internationale pour ses lumières pérennes et festives
(voir "Lyon l'allumée" aux environs du 8 décembre) et pour
ses nombreux murs peints en "trompe l'oeil" qui ont fait
école dans d'autres villes.
Il
est difficile de résumer l'histoire de cette ville chargée de plus de
2000 ans d'histoire tant elle fourmille de faits et d'anecdotes. Pour
faire simple et court, voici les périodes les plus marquantes
illustrées par quelques faits qui me semblent intéressants: |
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LYON
romaine _
LUGDUNUM fut créée par Munatius Plancus en
43 avant JC sur ordre du sénat romain. Devenue plus tard, capitale
des Gaules, elle le resta jusqu'à la réorganisation de l'empire en
293 par Dioclétien. Elle connut un important développement
jusqu'en 197 où les élites de la ville eurent la malencontreuse
initiative de soutenir Albin contre son rival Septime-Sévère. Au cours des
deux premiers siècles, deux futurs empereurs naquirent dans la
ville: Claude et Caracalla. Des faits sanglants marquèrent aussi
l'histoire de la ville comme le martyre des chrétiens en 177 et
l'odieux forfait de Caligula lors de son séjour en 39 à Lugdunum. |
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LYON
religieuse _
Si la ville a connu des personnages importants
comme Pothin, Irénée ou Sidoine Apollinaire (né à Lyon), on peut dire que l'essor religieux de la ville
remonte surtout à l'époque de Charlemagne. L'apogée fut atteint
au XIIIème siècle lorsque le pape Innocent IV, opposé
à l'Empereur d'Occident, Frédéric II, vint se réfugier dans
l'abbaye d'Ainay pendant plusieurs années. Pendant son exode
forcé, il convoqua un concile œcuménique en 1245 afin de faire
condamner et déposer son ennemi, l'empereur. Il y eut un deuxième
concile oecuménique (sur 21 au total) en 1274 pendant lequel deux
des plus importants docteurs de l'église moururent: le franciscain St Bonaventure
et dominicain St Thomas d'Aquin (en s'y rendant). Il y eut aussi le
couronnement de deux papes Clément V (celui du procès des
Templiers) et de Jean XXII (élu également à Lyon) qui mit fin à
cet apogée en transférant définitivement la cour pontificale en
Avignon. Un incident tragique marqua le couronnement du premier lors
de la procession qui conduisait le
nouveau pape, le roi de France Philippe IV le Bel et les dignitaires
du royaume dans la montée du Gourguillon (Vieux-Lyon). La foule
avide de voir ces personnages importants provoqua accidentellement
l'affaissement d'un mur qui s'écroula sur le cortège provoquant
morts et blessures. |
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LYON et
la Renaissance _
La ville connut
pendant cette période un développement économique extraordinaire.
Celui-ci est du à l'octroi de trois foires franches par Charles VII,
puis d'une quatrième par son fils Louis XI qui décida également
de créer une manufacture de soie avant de la transférer à Tours
trois ans plus tard. Cette industrie fit son retour à Lyon en 1536
lorsque Etienne Turquet, un lombard
installé à Lyon, obtient des privilèges royaux de François 1er
pour la fabrication de tissus de soie, d'or et d'argent. -
L'imprimerie se développa dès 1473 et connut un essor fulgurant
plaçant Lyon troisième ville européenne dans ce domaine.
Rabelais, médecin à Lyon, y fit éditer son Pantagruel. - Le
développement de la ville fut également favorisé par les guerres
d'Italie sous Charles VIII, Louis XII, François 1er et
Henri II, Lyon devenant alors une position stratégique avant la
franchissement des Alpes. Cette
ville florissante ne fut pas épargnée par les guerres de religions.
Bien au contraire, le baron des Adrets, (clan protestant puis
catholique) et ses troupes y causèrent des destructions importantes
particulièrement au patrimoine religieux. Il y eut aussi "les
vêpres lyonnaises" qui fut la version locale de la saint
Barthélémy. |
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LYON sous
les Bourbons _
La rencontre et le mariage officiel d'Henri IV
et de Marie de Médicis en 1600 dans la cathédrale St Jean faisait
suite à un mariage par procuration célébré à Florence. En 1630,
Louis XIII mourant reçut l'extrême onction avant de se rétablir
le lendemain! Lors de ce séjour royal à
Lyon, Mazarin,
vif et habile, parlant bien le français et l'espagnol, se fit
remarquer par Richelieu. Douze ans plus tard, ce dernier fit exécuter Cinq-Mars et de Thou sur la place des Terreaux.
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En
un siècle la peste a
sévit dix fois. Celle de 1628/29 fut particulièrement meurtrière.
En 1643, le Prévost des marchands et les Echevins placèrent la cité
lyonnaise sous la protection de la Vierge Marie. Cette tradition
dite "voeux des échevins" se perpétue encore de nos
jours. Elle renforça le développement d'un fort culte
marial que vous ne manquerez pas de remarquer lors de votre visite
(Fourvière, statuettes aux angles des maisons du Vieux-Lyon, etc.) |
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LYON
révolutionnaire _
Les habitants de la cité se soulevèrent le 29
mai 1793 contre les excès de Joseph Chalier, personnage odieux,
chef des "enragés" locaux. Le 9 octobre, la ville prise
le 9 octobre par les troupes révolutionnaires, subit des terribles
répressions organisées par Collot d'Herbois et Fouché (2000
morts). La Terreur rouge s’abattit sur Lyon. Trois
jours plus tard, le décret "Lyon n'est plus" exclut Lyon
des villes de la République et ordonna la destruction de la ville.
Heureusement, cette dernière instruction n'eut que peu d'effet et
se limita à des immeubles de la place Bellecour. Lyon s'appelle désormais "Commune-Affranchie" et
n’est plus que le chef-lieu d’un département réduit, le Rhône
suite au partage du récent département de Rhône-et-Loire Elle
retrouvera son nom un an plus tard. - Avec Napoléon, Lyon reprend
des couleurs. L'empereur récompense la ville pour sa | | |